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Conscientisation des jeunes des Province de Gitega et Karusi

en vue d'éradiquer les causes des violences pendant la période des élections. Augmenter la résilience des jeunes face à l’instrumentalisation des politiciens surtout en périodes électorales.

Atélier de conscientisation des jeunes des Province de Gitega et Karusi sur la non-violence et la cohésion sociale.

Dans le but d’éviter toute cause pouvant entacher la cohésion sociale et conduire à l’emprisonnement des jeunes burundais, l’Association Solidarité avec les prisonniers et leurs familles NTABARIZA/SPF a mis sur pied un projet visant à prévenir les jeunes sur les méfaits de la violence, du manque de la cohésion sociale et la façon de les éviter. En même temps, l’Etat burundais est engagé dans une démarche de promotion des travaux de développement communautaire visant à l’amélioration des services et du niveau de vie des populations. Pour ce faire, il compte sur la grande mobilisation des populations en général et sur le dynamisme de la jeunesse en particulier. Mais cette jeunesse souvent oisive, sans emploie et livrée à elle-même, est sujette aux manipulations diverses pouvant la conduire à commettre des délits qui les amèneraient tout droit en prison.

C’est donc dans ce cadre, et sous son impulsion propre, que l’Association Solidarité avec les prisonniers et leurs familles NTABARIZA/SPF, s’est donné pour objectif de Contribuer au renforcement (à la conscientisation et à la sensibilisation) des jeunes burundais sur les valeurs de la non-violence et de la cohésion sociale à travers les travaux de développement communautaires initiés par l’Etat.

Un module englobant les informations nécessaires pour bien mener le débat et réflexion était ancré sur la compréhension de la violence, ces causes et conséquences ; l’usage de la non-violence et la cohésion sociale pour la prévention des violences, l’importance de la communication non violente servant de pilier dans la promotion de la non- violence.

Eradiquer les causes des violences pendant la période des élections. Augmenter la résilience des jeunes face à l’instrumentalisation des politiciens surtout en périodes électorales.

Vue globale des participants dans l’atelier de Gitega

Dans ce cadre deux ateliers ont été organisés, dans la province Gitega du 17 au 19 décembre 2018 et dans la province Karusi du 20 au 22 septembre 2018.

Vue des participants dans l’atelier de Karusi

Dans la province Gitega, l’atelier a été introduit par un mot d’ouverture présenté par le Conseiller politique du gouverneur et dans la province Karusi, par Conseiller Economique de la Gouverneure de la province ; après un mot de circonstance a été présenté par le Conseiller à la présidence chargé des affaires sociales, et enfin le Représentant Légal de l’association NTABARIZA. Après ces différentes allocutions, les participants ont été invités à exprimer leurs attentes face aux objectifs de l’Atelier et un code de conduite pendant l’atelier a été présenté aux participants.

Au cours de la première journée de l’atelier, les thèmes ci-après ont été développés et présentés par les Experts.

LA VIOLENCE, LA NON- VIOLENCE ET LA COMMUNICATION NON- VIOLENTE

Sous forme d’exposé, le facilitateur a présenté les trois thématiques ; La violence et la non- violence et la communication non-violente (Confère le module de la formation disponible pour l’Association NTABARIZA). L’exposé a été suivi par des questions d’éclaircissement par les participants.

Karusi: Présentation des objectifs de l’atelier et expression des attentes des participants

 Les participants suivent attentivement les échanges en plénière des résultants des travaux en groupe.

Cette séance s’est focalisée sur la compréhension de ces terminologies. Ensemble avec les jeunes nous avons compris que la violence est la force exercée par une personne ou un groupe de personnes pour soumettre, contraindre quelqu’un afin d’obtenir quelque chose sans son consentement. C’est cette action par laquelle la personne tente d’établir un rapport de force avec une autre personne. La violence ne donne pas d’importance aux besoins et aux émotions de l’autre. La personne utilisant des comportements violents force l’autre à agir contre son gré sans respecter ses droits.

La première journée a été clôturée par une évaluation qui portait sur la pertinence des thèmes, l’attitude des facilitateurs et des participants, respect du temps et la logistique.

Le deuxième jour a été introduit par une évaluation et récapitulation de la journée précédente en revenant sur les points qui n’ont été bien assimilé par les participants. Après ce rappel des grandes lignes de la présentation précédente, tous les jeunes ensembles et leurs formateurs ont participé dans la réalisation des activités de développement communautaires.

Dans la province de Gitega ces travaux ont été encadrés par le Conseiller principal de l’Administrateur de la Commune de Gitega, et dans la province Karusi à l’issue desquels, beaucoup d’arbres ont été plantés le long des routes de la ville de Gitega sur environ 5 Km.

Dans la province de Karusi, ces travaux ont été encadrés par le Conseiller économique de la Gouverneure de la Province de Karusi. Ils consistaient à préparer le béton et à le transporter pour le disponibiliser aux maçons qui étaient sur le chantier de construction du Stade Moderne de Karusi.

Participation au chantier de construction du Stade Moderne de Karusi

De retour de ces activités de développement communautaires, le thème ci-après a été présenté.

LES CAUSES ET DES CONSEQUENCES DES VIOLENCES EN PERIODE ELECTORALE DANS LES PAYS AFRICAINS.

Après avoir revenu sur la définition, nous avons expliqué que malgré les efforts fournis par la communauté internationale et les acteurs bilatéraux à travers leur rôle dans la mobilisation des ressources, de l’expertise administrative et technique, ainsi que dans l’échange d’expériences dans le cadre des efforts de consolidation démocratique ; les violences pendant la période électorale dans les pays africains restent une question principale à grande échelle dans le paysage africain. Le constat est que souvent la plupart des pays africains qui sortent des élections, entrent dans une période de négociation et des médiations afin de résoudre les conflits électoraux.

 A la lumière des causes et les conséquences de la violence en période électorale en Afrique, les participants ont été invités à former des groupes et discuter des causes et des conséquences de la violence en période électorale au Burundi et le comportement à prendre face à cette violence.

Si la violence ait lieu dans l’une des étapes du processus, elle impactera toutes données électorales sachant que beaucoup de citoyens auront manqué de remplir le droit de vote. C’est dans ce sens que la violence doit être évitée en période électorale en vue de laisser le peuple exprimer librement sa volonté en ce qui concerne le partage du pouvoir qui influencera sûrement le partage des ressources.

Au regard des réponses données à la question posée aux participants dans les travaux en groupes, nous pouvons dire que les participants ont compris les causes et les conséquences des violences en périodes électorale ainsi que l’attitude à prendre face aux violences observées au scrutin.

La troisième journée a été introduite par le rappel des mots saillants de la présentation précédente, avant de présenter et discuter le concept de cohésion sociale.

COHESION SOCIALE

Ensemble nous avons vu que la cohésion est cette « force qui unit entre elles différentes parties ». Si l’on y ajoute l’adjectif « sociale », elle devient le ciment de la société, sa condition d’existence. C’est ce qui fait que, malgré les différences et les inégalités, les individus ont le sentiment d’appartenir à un groupe, une collectivité. De se sentir reliés aux autres par une destinée commune.

Après les échanges constructifs entre les participants dans l’Atelier centrés sur le concept de cohésion social, le facilitateur a organisé le travail en groupe pour pouvoir déceler leur niveau de compréhension.

Parmi les jeunes, certains se sont instrumentalisés par certains politiciens, ils les utilisent pour agresser ceux qui n’adhèrent pas à leurs opinions politiques. L’instrumentation des jeunes est rendue facile par les conditions de vie dans lesquelles vivent la plupart des jeunes tel que le chômage et la pauvreté qui les incitent à obéir les politiciens sans réserve espérant être embauchés par ces derniers s’ils remportent les élections.

ENGAGEMENT DES JEUNES PARTICIPANTS A LA FIN DE L’ATELIER POUR PROMOUVOIR LA COHESION SOCIALE DANS LEURS MILIEUX LOCALS. 

Ayant compris les causes et les conséquences des violences au Burundi surtout en période électorale, les jeunes qui ont participé dans ces ateliers ont pris des engagements fermes par rapport à la non-violence, à la pauvreté et au chômage et par rapport à la Promotion la cohésion sociale au sein de la communauté. 

En conclusion, cet atelier a été globalement mené de manière satisfaisante sur tous les plans. Les participants ont apprécié l’organisation et la qualité des présentations et échanges. La méthode d’échanges plus participative a été aussi appréciée. Les jeunes nous ont affirmé que cette formation est venue au point nommé. L’administration a beaucoup apprécié l’organisation de cet atelier durant cette période où nous approchons les élections et a demandé à l’association NTABARIZA de multiplier de tels ateliers de réflexions et les étendre dans autres provinces

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